Publié le : septembre 17, 2025

Chronique FoNaJ : Jour 1

Chers amis lecteurs,

Ce mercredi 17 septembre 2025, le rideau s’est enfin levé sur le tant attendu Forum National des Jeunes (FONAJ) sur les droits en santé sexuelle et reproductive à Calavi. Dès 7h30, les premiers participants pointaient déjà le bout de leur nez, perchés sur leur « 31 » et impatients d’en découdre avec ce qui s’annonçait comme trois jours intenses d’activités, de panels et autres.

Les arrivées se sont enchainées comme un ballet improvisé. Certains, visiblement heureux de se retrouver après de longs mois, s’embrassaient à grand renfort de rires, de souvenirs partagés et de prises de photos devant les différentes affiches. D’autres plus réservés, observaient la scène avec un sourire timide, leur téléphone vissé à la main comme un bouclier contre la solitude. Dans ce mélange hétéroclite, chaque visage racontait une histoire : celle de l’engagement, de l’attente, ou simplement de la curiosité.

Dehors, le « hub créatif », véritable espace d’innovation et d’expression des participants s’animait comme une ruche en pleine effervescence. Les exposants installaient leurs stands avec une précision parfois approximative mais toujours enthousiaste. Entre deux rouleaux de scotch et trois affiches exposées, certains testaient leurs micros, d’autres s’échinaient à aligner brochures et roll-up, le tout dans une ambiance bon enfant.

Pourtant, chers lecteurs, il faut bien avouer que la ponctualité n’était pas l’invitée d’honneur du jour. Alors que l’horloge marquait déjà 09h passées, certains participants, fidèles à l’art du retard, brillaient de mille feux par leur absence. Mais fort heureusement, l’espace se remplit très rapidement.

À l’intérieur, l’installation obéissait visiblement à une règle tacite : chacun rejoignait son clan. Les meilleurs amis ensemble, les collègues d’un côté, les militants d’une même OSC de l’autre, tandis que les solitaires pianotaient nerveusement sur leurs écrans. Une occasion en or de réseauter ? Sans doute. Mais la peur de l’inconnu semble encore plus forte que l’envie de créer des alliances inédites.

Puis les choses sérieuses ont démarré. Les panels, les sessions parallèles et les présentations étaient tout simplement géniaux. Des discussions qui ne se contentaient pas de briller par de beaux mots, mais qui contribuent réellement à l’évolution de notre cause : donner aux jeunes et aux femmes les moyens d’accéder à des services de santé sexuelle et reproductive inclusifs et durables.

Les participants très curieux lors des échanges ont pu approfondir entre autres leur compréhension sur : les engagements pris par l’état béninois en faveur des DSSR, les possibilités de mobilisation des ressources domestiques pour la santé sexuelle et reproductive, les possibilités de renforcement de la collaboration entre les organisations de jeunes et le ministère de la santé et plus encore.

Évidemment, vos oreilles curieuses veulent aussi du croustillant. Eh ben vous êtes exactement au bon endroit. Le nommé KOBA, membre de l’équipe d’appui semble avoir fait l’unanimité, aussi bien auprès des hôtesses que des participantes. Faut croire que le costume trois pièces couleur rouge au vin a fait son effet. Le chargé de logistique n’était pas en reste non plus.

Le vent m’a soufflé que certaines hôtesses n’ont pas manqué de lui lancer quelques regards appuyés. Comme quoi, l’efficacité n’est pas la seule chose qui se remarque dans un forum.
Heureusement pour nous jeunes participants avides de ragots, ils n’ont pas été les seuls à avoir fait parler d’eux.

L’une des modératrices du forum a carrément misé 5000 F pour récompenser le participant qui donnerait la bonne réponse à une question. Une si forte somme en cette période de canicule financière plus que commune ? De quoi électriser la salle. Une autre en revanche, semblait pressée d’en finir, débitant sa présentation à toute allure comme si le chronomètre était son plus grand ennemi.

Ah, ainsi va le FONAJ mes chers lecteurs ! Entre enthousiasme débordant, discours solennels, apprentissages mutuels et remarques piquantes, votre fidèle ÉCHO prend des notes. Car ce n’est que le premier jour et déjà, ça bruisse de croustillance.